vendredi 9 mars 2012

souf


A nu, sous terre, lumière au front
Tous identiques sous l'humus frais et luisant
Tu fuis l'affront d'un tiers
et pars seul sans lampe

A nu, vers le commun des logis
Tu vis mais ne respires plus
Tu t'éloignes de tout autre
là dans ce profond sous-toi


Ici, il n'y a pas de mur, pas de porte c'est le tout recouvert
Ici, c'est infiniment noir


A nu, vers l'autel des invisibles rampants

Ici rien ne tient debout à nu
aucune surface pour écrire à nu
les mots s'ensevelissent aussitôt posés à nu


A nu, tu creuses silencieux
à la recherche d'un alter-rejet en fuite
Tu cries son nom
l'écho mat s'accroche
aux racines d'orties

A nu, tu crois disparaître à je et à mes Tu crois une vie sur sol impossible


Je porte une remorque d'espoir au crépuscule
Je la vide sur toi jusqu'à lune haute

A nu, vers les nuées de larmes
Je tends ma main au bout de la pelle
La cavité s'empêche tout aussitôt

J'emplis ma bouche de terre si noire j'enfouis tous mots à t'offrir

Tu en recevras quelques ondes
Tu sauras alors que je suis là
Nue au soleil de te revoir.

à je et à nous

A genou tu avoues
Il ondine
Je vous haine
Et tu ilotes non sans peine

Il noue l'estomac gonflé
Une tasse, deux

A genou, il on te dit
Fort
Un café sans vous
En dit plus long
Sur l'aile a capoté

Seule l'encre bave, pas vous?

samedi 13 août 2011

Cadre âge


samedi 16 juillet 2011

jeudi 5 mai 2011

De cesse à flaque on tient
Né en creux au fond d'un puits sans joie
Désunis, transploré
Ex - excessif du manque de plaie
Faille du grand cerf en bourg
Viens roux au sang, rempile à Suze
Trempe tremplin, trop plein
Kleb pinpin et autres parts cachées
Claque à caresses des flots
Flaque multiples des pis retours
A bord, à tort, d'eau point
Basse à terre des tapis d'riz mansard

jeudi 14 avril 2011










Mes mèches noires : une volée d'habitude sur ta barrière des contenus
Ma parole règne sur le formel de l'atmosphère
Tu questionnes mes ni même main, ni même pont
Tu es mis en présence de la perte de ton permis d'oral

Ta volitude perqueste à Barparo

Tes lèvres blanches : nos différents outils en échec
Un traitement sous ta loi d'angles troubles
Ta source frontale au service de mes ombres
La grandeur du bilan, une mesure en majeur d'aune

Ma traite d'if surmane à Sourroux

Nos corps gris : des bâtis en plan d'intrus
Nos images justifient les charges postales
Ton groupe de points formate l'entour
Tu bandes en ville, je tire en est-ce que

Nos batours d'an talinent sur le Trubans.

Paola est là dans toute sa culpabilité
Coupable de leurs erreurs

Coule pas, ola, coule pas

Incapable coupable Paola
Leurs mots si forts

Paola à l'incapable du mensonge
Verra sans vérité le monde
Verra ou Paola s'échappe 
 
Loin, sans terre et vraie
Paola s'entend dire l'horrible de sa bouche décousue
Les fils de ses grands yeux pour dire ce qu'on lui tait

Elle veut voir Paola, sans aucun écrans d'opaques

Prédire un dessin sur peau de lit

Parler à force de voix
du plus fort écrase le faible
Insaisissable impoli qui délie ses flux d'avoir
et relie ses fils de soie en place pudique

Potence au râteau raclant les dents sociales à bouffer l'air

Se terrer loin de ces avides sans potasse
L'errance ignore les béants
L'air rance étouffe les séants

Caisson sur quai des troubles
L'étanche des vidés délivre l'onde des cils noués

Prédire un sein sous ta chair à plis

Invitée sur la place à pendre
sans chape sous trappe

Qu'on bouille les multiples empilés
Brûler à l'arrière du sautoir mou
En tête de son d'hache de soi

Un pépin ramolli
Un fruit léger d'espoir

samedi 5 février 2011

Manarrée




Deux langues
Dehors, dedans

Une langue interdite ici
Ta langue des rangs, un jour déraille
Mon oreille tournée vers ta bouche
La main en dedans, tu avales ton mot


Deux langues
Dedans, dehors

Un mot en tendre, le toucher
Il me désigne mais m'échappe
Tout bien gardé, un écrin sous ton palais
Mon épée de confiance quête sous ta langue
Une touche trop faible

Deux langues
Dehors, dedans

Mono ma langue
Qu'aucun pour la couvrir
Priant que tu me l'offres
Un refus dans ton silence
Muette en deux langues
Te dire, t'effacer, te renier
Accroupie dans tes pensées

Deux langues
Dedans, dehors

L'émotion née que mienne
Tu m'apprends, mon éloignée
Tu parles ma terne, en silence
Ma narrée n'a guère de choix
Déchiffrant nos sons en sens
Sur ta chaise, privée de langue
Deuxième année que tu mets tête dans nos mots sur la petite table orangée
Tu ranges les étiquettes de l'identité du saint Aigre en pièce de pensées

vendredi 4 février 2011

DANS CEUX


Elle prépare son prochain spectacle
Le téléphone, d'habitude murmuré, en main de peine

Elle s'étire, le corps en vibration
Mouvement du disque au bout des doigts
Immobile, ses yeux serrés

Elle respire, la voix masculine l'emporte
Elle a l'âge de la peau du ciel
L'orage frotte sa tête d'éponge
Des légumes, en cadence, montaient à son ventre

Elle a passé sa vie effacée dans le mot
Son chant vieilli en un mât de danseurs
Sa nuque, dans les épaules
La liberté d'une brebis
La bouche en escalier oublié


dimanche 9 janvier 2011

vois y a je

Aux frontières où tout claque tout sombre, mes douces
Ailleurs des autres blottis en moi-même
Seule, les doutes voyagent
Le tout éteint éclaire les ailleurs vrais
L'île aux silences revient ma terre
Nouvelles racines d'illusions
Répétition d'une île aux cris
Mon ailleurs, fantôme élu
Loin, sans à se déplacer
Vol rare est aller
Point du retour toujours impossible
Une escale risque de te, de me, mais sans
Hall d'accès au sens
Le surpoids et les déchets
Réclameraient un désir toujours plus grand
Taxer l'artificialité
Un vrai écran de voyage
De soi, seule et sombre et pâle
Vol en autopartance expirée.

vendredi 7 janvier 2011

été en hiver au bout de la route

Un premier janvier dans le sud est de la France....





mercredi 29 décembre 2010

néons



Sous les néons allumés de l'A9 des ampoules de douleur plumèrent une coquille d'œuf.

Néon né onctueux n'est onéreux.
Une once d'on-dit s'enfonce sous ton ongle.
Néon, onyx nu, onirique Onu.
Naissons d'une onde et plumons ton aube.

Nous renaîtrons alors et abaisserons la poule.

Néon, onzième de ceux qui n'ont de nom.
Hume et ondule dans la nuit d'ondée.
Néon agent d'or des publie-citations.
Promène ailleurs ton pont de son à raison.

Nous blesserons enfin les lumières à n'être jamais plus mères.

Néon nourris ce long poinçon vert de pâle mensonge.
Nos ombres bouillonnent en néant de lune.
Néon en silence et abandon inondé d'immonde.
Hume et ondule ton grill dans la nuit d'ondée.

Sous les néons allumés de l'A9 nous émanons de nez ondulés , sommes nés sous.

Néon, l'or nu lune de l'heure nue.
Doux dons nus les dés lancent.
Néon, ton banc d'ampoules nés d'eux.
Douleur blâmant ton songe à plumons.

Néon, l'onde de l'aube du nombre à pont d'or.

vendredi 24 décembre 2010

Nouvel an flaque

Un oiseau chante dans les flaques d'eau d'hiver.
Posé sur des bras sombres et nus.
Décembre frisonne en éclat sous ma peau blanche.
Rien à offrir à ce chanteur de rues grises.
Léger et fou, il m'abandonne pour d'autres miettes.
Il pleut dans les flaques froides d'hiver.
Le cœur épais de son refrain sans retour.
Il aura trouvé un ailleurs d'êtres plus grands.
Jour gris et flasque debout solitaire et rance.
Un oiseau chantait dans les flaques d'eau d'hiver.
Son sourire en reflet s'efface sur mes lèvres glacées.
Les bras sombres et nus se referment en l'obscur.
Mon corps lourd s'éclabousse en froides larmes.
Un oiseau chante encore dans des flaques d'or d'hiver.

lundi 13 décembre 2010

Interrupteurs


Interrupteurs

Intérets des ludismes.
Prêts, en mains, récré sans fin.
Règles et outils des internés.
Les interrupteurs hantent sans se taire.
Bruit de l'ignorance.
Savoirs en errance.
Ailleurs, cette terre des pâleurs.
Maux des obligés.
Dégouts des mots.
Maux des oubliés.
Les interrupteurs en clenche.
Rupture de toute royauté.
Passagers d'un flux sanguin.
Majestés déchues.
Assemblée d'individuels en explolution.
Sang des éprouvés.

Les doigts baveux d'encre, extinction de toute correction.

mercredi 8 décembre 2010

Continentîle

Je suis à Continentîle. Trop fragile pour te savoir grande ou île.

Échouée ici depuis des jours, sans sommeil, aux instincts flottants : refusée des morts, élue vivante.

Continentîle, impossible retour aux autres. Ton sable et ton eau pour toute fin.

De ce voyage, une peau sans frontière collée à moi, l'espoir évanoui de ces vies. La mienne ici, vaine puisqu'épuisée. La leur là, légère puisqu'en paix. La mienne ici, inutile puisqu'échouée. La leur hélas, belle puisqu'abandonnée.

Leurs corps sur moi, posés en lambeaux. Leurs mots encore en abandon. Flots des mots en barque.

Libérée ici, régner en vie, seule, sale, gluante.

samedi 27 novembre 2010


D'un têtu désir un fœtus en mire
Une étonNANTES enfance mi-douce, mi-amère
Un cap en bonne mère, libre choix des terres
Un sud dans la peau, la pluie en oubli
Des luttes en chaîne, des chutes en peine
AIXplosante recomposition d'être
Un détour en île, se taire et renaître
Rester, sous ARLEStifices, en vie
Cacher son vrai visage, donner fausse tête
Ici, enfin, trouver ses rARLESsines
Loin de ses terres, dérARLESsinée, délavée
Prolonger jusqu'au dernier aulne
Épuisée, te crier en vain, désARLESticulé
PARLESr en toute pierre, louer sa liberté entière
Les ARLES-reines ne sont ici
Que pour se fuir là mieux qu'ARLESlieurs
Se pARLEScourir entièrement
Mise à nu possible qu'être là où je fuis
Accepter enfin de ne plus te chercher
RARLESté des soirs éclairés

jeudi 18 novembre 2010

Langue déesse




Ta langue souffre
Ta langue fourche
Lattant ta panse

Ta langue siffle
Ta langue danse
Lèche en silence

Ta langue jouit
Ta langue fuit
Piteuse sentence

Ta langue chante
Ta langue charme
Caresses en transe

Ta langue de flûte sans bec
Talent à sornettes
Ta langue morte dupe en vivant

Ta langue impasse hante et passe

Ta langue égo hisse tes vers

Ta langue fausse, sceptique des autres

Ta langue blanche résonne en bruit

Ta langue chante en faux

Ta langue promesses des airs
Ta langue chargée soûle en lettres

Ta langue engouffre
Ta langue souffle
Tonne en crise

Ta langue gifle
Ta langue griffe
Le vent, la bise

Ta langue désire
Ta langue des îles
Étrange devise

Ta langue dressée
Ta langue tressée
Miel en frise

Ta langue solide, taire les blancs
Talent monologue
Ta langue vapeur, paumée, bouffée

Ta langue aimée chez l'autre

Ta langue échange, mot nait : liquide

Ta langue débite évite en bouches

Ta langue empile, bat belles tours

Ta langue jure, un jury tâtant

Ta langue à couper
Talent des occupés
Étale en apparences

Ta langue souffre
Ta langue fourche
Lattant ta panse

Ta langue siffle
Ta langue danse
Silence


langues enfouies

Elléou Lépartie
GM Une p'tite pastille miel pour la route les enfants ? Faut r'prendre des forces un peu.
E1 Pas d'quartier, ici, tout est tombal !
E2 Tire la sonnette, bon dieu! Tire fort ! Barre la porte tant qu'on est niait.
E3 'Va où la vieille ? Hé, hé, attends-nous... Pas sans les procès d'ordures... Les bourriers s'ramassent pas sans pelle.
GM J'avais demandé un verre de Schtroumpf... bon, ça ira quand même, Mowgli ou un autre... là où je vais.... Mais naaaaan ! Tu vas pas chialer maintenant ! Allez va, reprends une pastille miel... J'prends l'reste pour la croûte... Et on est parti ! Mais y m'en manque un p'tila !
E4 Z'agrafer pas ! J'comptais les kumquats à l'oranger. Mais zonvaou au fait ?
GM Ben à l'Ouvège pardi ! T'as encore somreillé toute la journée toi ! Allez, mets une laine, on part de suite.
E1 Vers Ité nous allons, sans tarder, te retrouver.
E2 File-moi ton paraNantes, un crachin en cachant encore tant d'autres. Il ne pleut que quand je viens paraît-il...
E3 Pelouse ne verdit que lorsque tombe pluie...
GM Chutez-vous un peu les mômes, on est kasila... Bon, vous m'faites pas r'marquer hein ! Faudrait pas canaille m'refuser, m'suis faite à l'idée maintenant...
Silence
E3 Graviers qui osent fouler ce pré. Tu l'crois ça, ils dépelousent tout ! Zon pas vu l'écriteau : « PAS D'BOTTES CHEZ NOUS! ». Des vrais gênes à pouir... On s'creuse de là, illico !
E4 Ah nan ! J'délace pas d'ici, j'y suis, j'y crèche !
GM Chutez-vous vraiment maintenant, l'heure est rare ! C'est ma dernière pastille miel, qui la veut ? Décimez-vous, après y en aura pu....
Garde Papiers d'identique en règle, vous pouvez caver là en paix. Vous !... oui VOUS, ne dépassez pas la limite d'âge autorisée...Voilà... Vous pouvez exprimer chacun vos derniers nœuds d'aveu.
Silence
E1 Pelle repose en quai... Passé d'une terre nouvelle, si peau reste de ses enduits pisés.
E2 A pluie là où ça fait mal.
E3 Les pommes d'air seront bien gardées.
E4 Elléou Lépartie !
Silence
GM N'importez-moi pas plu q'ça et n'oubliez pas les mômes, tout est dans la pastille à qui sait bien s'remémoriser...
Garde Dépliage des plis d'âge, sortez du pli ! Désorigamisez-vous à peau de pierre. Aux amônes d'hier mille feuilles marbrées sur pain d'ange, tout est ici replié. Silence. Fort : Trompez sonnettes ! Trompez!






dimanche 10 octobre 2010

aubes incertaines

Au bas mot bat Aubin
Au bas fond Aubin
Observe, obscure Aubin
Aubin serre, insère, desserre
Aubin sort certes
Certes Aubin sert
Sort, sert


samedi 25 septembre 2010

shoot de pas tous les jours (5)

Des routes et ....

vendredi 24 septembre 2010

PAS OLA

Viens, Paola, viens-là.
Voilà.
Ici, ton ombre ne crains plus rien
Ici tu es libre de partir, viens.

Paola, Paola,

Je te chante si fort
Reste, un peu, encore
Je te prie
Et toi tu souris

Paola, Paola,

Graine morte et sèche
De ma peau si rèche
Naît-on d'une vague idée ?
T'aurait-il décidée ?

Paola, Paola

Je t'aime sûrement
Comment faire autrement
De toutes mes résistances
Toi, seul doute qui danse

Paola, Paola,

Rugis fort, fort
Rugis de tout mon corps
Je guette mes peurs
As-tu frères ou sœurs ?

Paola, Paola, Paola,

Aide cette prière
Oublie mes mots d'hier
Maudit erre loin de moi,
Folle en émoi.

mercredi 28 juillet 2010

shoot du jour (4)

et d'un rêve la maison fut de paille

lundi 26 juillet 2010

shoot du jour (3)

questions d'ombres

vendredi 23 juillet 2010

Shoot du jour (2)

Elles bavardaient ainsi au vent et agitaient leurs bras métalliques comme pour lui dire au revoir.

mercredi 21 juillet 2010

Shoot du jour (1)

Il faut se le dire le numérique c'est pratique, c'est clic-clic, c'est tantrique ( de tanoti (expansion) et trayati (libération), c'est donc « La science de l'expansion de la conscience et de la libération de l'énergie » - swâmî Satyananda.), c'est anti-argentique, c'est économique (quoi que),.... Bref, il faut surtout se dire que ce n'est pas sélectif, enfin il y a une grande phase de tri, on stocke trop, on nous permet de toujours pouvoir stocker plus et plus encore... Le gardien de cette mémoire en pixels se tient là, tout en haut de la tour de l'ordinateur, prêt à cracher quelques milliers d'images, il y a celles à recadrer, celles à imprimer, à offrir, à envoyer, à mettre en fond d'écran, à mettre à la corbeille surtout. Aïe, jeter, trier, considérer, se séparer, choisir, aimer, revisiter,.... Le temps des vacances semble propice à cela, pourtant c'est aussi dans ce temps là que l'on charge encore et encore les valises de fichiers images, boucler sa valise, faire en sorte que l'essentiel tienne dans un tout transportable... Ne choisir que le beau, celui qui semble éternel, figé, glacé, sensible, trouver l'énergie de mettre de l'ordre dans la valise et puis sauvegarder plus raisonnablement, faire quelque chose de ces clichés.
Tout cela pour annoncer une série de choix pour le blog, un cliché par jour, tous les jours pour aider à entrer dans les valises....Tout shoot ! Frais de ce tôt matin....

samedi 17 juillet 2010

jeudi 24 juin 2010