mercredi 29 décembre 2010

néons



Sous les néons allumés de l'A9 des ampoules de douleur plumèrent une coquille d'œuf.

Néon né onctueux n'est onéreux.
Une once d'on-dit s'enfonce sous ton ongle.
Néon, onyx nu, onirique Onu.
Naissons d'une onde et plumons ton aube.

Nous renaîtrons alors et abaisserons la poule.

Néon, onzième de ceux qui n'ont de nom.
Hume et ondule dans la nuit d'ondée.
Néon agent d'or des publie-citations.
Promène ailleurs ton pont de son à raison.

Nous blesserons enfin les lumières à n'être jamais plus mères.

Néon nourris ce long poinçon vert de pâle mensonge.
Nos ombres bouillonnent en néant de lune.
Néon en silence et abandon inondé d'immonde.
Hume et ondule ton grill dans la nuit d'ondée.

Sous les néons allumés de l'A9 nous émanons de nez ondulés , sommes nés sous.

Néon, l'or nu lune de l'heure nue.
Doux dons nus les dés lancent.
Néon, ton banc d'ampoules nés d'eux.
Douleur blâmant ton songe à plumons.

Néon, l'onde de l'aube du nombre à pont d'or.

vendredi 24 décembre 2010

Nouvel an flaque

Un oiseau chante dans les flaques d'eau d'hiver.
Posé sur des bras sombres et nus.
Décembre frisonne en éclat sous ma peau blanche.
Rien à offrir à ce chanteur de rues grises.
Léger et fou, il m'abandonne pour d'autres miettes.
Il pleut dans les flaques froides d'hiver.
Le cœur épais de son refrain sans retour.
Il aura trouvé un ailleurs d'êtres plus grands.
Jour gris et flasque debout solitaire et rance.
Un oiseau chantait dans les flaques d'eau d'hiver.
Son sourire en reflet s'efface sur mes lèvres glacées.
Les bras sombres et nus se referment en l'obscur.
Mon corps lourd s'éclabousse en froides larmes.
Un oiseau chante encore dans des flaques d'or d'hiver.

lundi 13 décembre 2010

Interrupteurs


Interrupteurs

Intérets des ludismes.
Prêts, en mains, récré sans fin.
Règles et outils des internés.
Les interrupteurs hantent sans se taire.
Bruit de l'ignorance.
Savoirs en errance.
Ailleurs, cette terre des pâleurs.
Maux des obligés.
Dégouts des mots.
Maux des oubliés.
Les interrupteurs en clenche.
Rupture de toute royauté.
Passagers d'un flux sanguin.
Majestés déchues.
Assemblée d'individuels en explolution.
Sang des éprouvés.

Les doigts baveux d'encre, extinction de toute correction.

mercredi 8 décembre 2010

Continentîle

Je suis à Continentîle. Trop fragile pour te savoir grande ou île.

Échouée ici depuis des jours, sans sommeil, aux instincts flottants : refusée des morts, élue vivante.

Continentîle, impossible retour aux autres. Ton sable et ton eau pour toute fin.

De ce voyage, une peau sans frontière collée à moi, l'espoir évanoui de ces vies. La mienne ici, vaine puisqu'épuisée. La leur là, légère puisqu'en paix. La mienne ici, inutile puisqu'échouée. La leur hélas, belle puisqu'abandonnée.

Leurs corps sur moi, posés en lambeaux. Leurs mots encore en abandon. Flots des mots en barque.

Libérée ici, régner en vie, seule, sale, gluante.