mardi 15 avril 2008

c'est l'jeu ma pôv' Lucette!

Non c'était trop beau pour être vrai! Ca n'aurait pas été vraiment sport, un trimestre entier sans visite aucune! Allez ça démarre jeudi, c'est parti pour encore une bonne pincée de stress, deux litres de courage et un cageot d'art pédagogique. Vais-je d'ici là trouver la force nécessaire, cette force que je puise sans limite depuis le mois de septembre pour ne pas craquer face à cette épreuve.
Ceux qui me connaissent savent que je suis joueuse, mon frère le premier, je ne sais dire à quand remonte notre dernière partie de crapette rapide mais nous pouvions y jouer si souvent et si longtemps avant. Sans parler des autres jeux : entre le labyrinthe, le trivial, le monopoly, la bonne paie, le super défi, la guerre des moutons (non allez j'exclus celui ci, il ne s'est pas remis d'une certaine dispute je crois!!!) Elexir, brainstorm, à vos marques,.... et j'en passe, c'est drôle comme à la seule évocation de ces jeux un fou rire s'empare de moi, là seule en Arles, dans mon petit appartement. Les souvenirs de frangins-frangines servent encore à sculpter sur mon visage un sourire dans les moments noirs. Merci à eux. Là, le jeu de la non validée commence à peser, il est temps que les dés s'arrêtent et que quelqu'un gagne pour finir la partie et ramasser les cartes. Je sais que je peux gagner, que j'ai presque gagné mais je sais aussi comme une trop longue partie de jeu peut faire craquer les nerfs. Il y a aussi ces journées, où, enfermés comme 10 cons dans un chalet, Anne, Audrey et compagnie, nous jouiions entre deux bonnes raclettes et grillades dans la cheminée, la partie de tarot ne s'arrêtait jamais, aucun ne souhaitant perdre et tous espérant se refaire. Le jeu souvent en la défaveur des mêmes... Et nous sortiions le taboo pour décompresser un peu du tarot et là les nerfs lâchaient complètement donnant au chalet les allures d'un asile. Il n'y a pas eu de ces soirées cette année, le chalet m'a manqué! C'est dans le jeu que l'on connait aussi ses amis et ses frères, le jeu révèle beaucoup, pour toute soirée de rencontre une soirée jeu vaut tous les dîners romantiques et pompeux! Vous apprendrez plus sur l'autre et vous même dans ces jeux qui portent le nom de société....
Bref, à l'habitude d'une mauvais bloggeuse que je suis, me voilà déjà égarée dans mes souvenirs qui n'intéressent à vrai dire personne. J'entends déjà Mo me dire que ce blog n'est qu'un journal intime et que même s'il m'arrive de lire parfois le journal intime de certaines personens, il serait de bon ton de ne pas publier le mien....Mais Mo, tu me connais, je suis excessive....Dans le jeu, il en va de même....
Pour mon jeu de cette année, on ne m'a pas vraiment donné les règles, je connaissais le but du jeu : être validée, le nombre de joueurs : 3 (moi - l'IUFM - l'inspecteur). Tiens l'idée du jeu de la non validée en jeu de plateau pour amuser mes amis seraient à creuser, avec un boutiquage de questions à la con, des inspecteurs méchants, des maître formateur d'IUFM, des PE, et beaucoup d'alcool et interdiction d'avoir recours au programmes pendant la partie...On pourrait coucher avec tel ou untel selon si on veut réussir mais ça pourrait aussi se retourner contre nous avec la carte spéciale "jeniquepaspourvalider"....
Bref, je dis n'importe quoi, il est tard mon cerveau s'embrume, la pièce aussi, je cherche à repêcher le fil de ce message...Il vient juste dire que j'ai encore une case : visite avant de passer par la case départ sans tomber dans la prison, ni d'avoir à hypothéquer mon hôtel rue de la paix, là ou tranquille je dormais....La case chômage est sous mes pieds et dans mes cauchemars. Pourtant, je joue la partie sans perdre mon sourire, sans ignorer non plus le pire... Le jeu est ainsi fait, les dés sont encore à jeter, prions là que ce soit mon dernier jet....Il aura l'allure d'une séance de rugby, soyons fou, il ne reste plus que ça dans ce jeu là pour que les nerfs ne me lâchent pas!!!!

vendredi 11 avril 2008

Femmes d'à faire

Un petit délire d'écrivain apprenti de salle d'attente, inspiré d'une journée dans la cage aux fauves aixoise ...

Ici toutes se donnent un air. Le mistral n'est pas le seul vent à courir dans les rues. Les femmes s'affairent à occuper leur vie d'à faire pour plaire le temps de quelques courant d'air. Leur garde-robe à refaire chaque semaine au prix d'un toît à la semaine. Femmes à faire aux mille affaires s'affairent à se donner ainsi un air. Femmes de vent, grand courant d'air de la tête aux pieds il faut tout balayer. Etre dans le bon vent. Le mistral s'active et hurle sur ses corps refaits d'une voix si vive. Spectaculaires femmes d'à faire. Femme d'à côté, je cherche une raison à donner à ce manège doré. L'argent s'envole dans ce courant printanier brûlant la main de mes pensées. Elles ont "à faire" disent-elles, si vite leur café consommé. Tant de boutiques, d'essayages, de soins et tant autres besoins. Vite, l'image doit être parfaite, pare-fête. Vite, la tenue idéale, des UV et surtout plus un poil. Etre d'une beauté glacée figée dans le miroir teinté. Le vent tourne si vite ici. Et moi, devant tout se paraître, pare-être, je reste un bloc. Le vent fouette mon visage si imparfait, ma peau imprime sans aucune lutte les marques de mon temps. A la recherche d'une identité, la vérité toute entièrement sur moi dessinée. Les souvenirs sont gravés sur cette peau, une chute ici, une cascade là, des fou rires, des bêtises, des risques pris, des marques de ma vie... Comment peut-on vouloir seulement penser à gommer tout cela? Dans ce monde peuplé de 6 milliards d'âmes, il paraît insensé d'ainsi se confondre. Plaire et se plaire n'est-ce pas avant tout s'accepter comme personnage et non comme seule image? L'archéologie du corps comme seul soin de confort. A nu face à la glace, courage, audace! Une femme sans paraître, sans pare-être, a ici alors toute sa place. Le courage s'imprime dans les traces de l'âge. Les moindres défauts lecture de notre temps sur le livre de la peau. Le texte, ses virgules et ses points est une telle histoire humaine. N'effacez point les lignes de ce livre là! Etre sans paraître c'est ne pas disparaître. Arrêtez femmes du beau monde, cette confusion de votre perfection. Rassemblez là votre courage à la force même de votre bel âge. Gardez vos défauts, regardez, regardez si haut dans les pensées et les idéaux, tendez les mains plus haut que le corps lui même, laissez s'envoler l'argent pour des idées. Le mistral pourra alors emporter tous ces actes d'être vers des monts sans paraître. La glace se brisera alors non plus à votre unique image mais à vos mille courages, et dans chaque éclat mille beautés sont déjà données...Vous serez comme démultipliées, grandeur, beauté. Nues et magnifiques, nuées de beauté vers les plus hauts pics. L'âme retrouvée de toute vérité. Les secrets de femmes alors libérés, la vitre du pare-être est enfin brisée....

mercredi 9 avril 2008

Trombinégoscope (1)


Un titre avec un jeu de mot dont je ne suis pas peu fière, oui je sais j'adore les jeux de mots, c'est même ma passion, trouver à caser à tout moment le bon jeux de mot, et pour une fois vous noterez (ceux qui me connaissent) qu'il n'est pas à connotation sexuelle....
Voici donc ma petite trombine pour ceux qui ne me voit pas souvent....


mardi 8 avril 2008

Courage

S'il y a un mot à retenir me caractérisant durant ces longs et riches premiers trimestres de l'année scolaire 2007/2008 je choisirais alors le courage. Il est vrai que cela peut paraître un tant soit peu prétentieux. Ce blog l'est d'une certaine manière, il parle de moi, des autres aussi, mais toujours par le prisme de mon regard...
Le courage, ceux qui me connaissent savent alors que j'en manque bien souvent, que j'en ai particulièrement manqué à certains moments où, peut-être un peu plus courageuse, j'aurais su affronter certaines choses sans que cela me mène dans d'obscurs gouffres. Mais il est vrai aujourd'hui, je pense pouvoir m'associer à ce terme : courage. Je ne l'avais pas vraiment réalisé avant ce fameux soir de début février. D'une flamme offerte sans tabou à un être cher je me suis rendue ridicule, mais à en retenir un seul mot pour tout refus je garde celui de courageuse. Oui, dans ce grand moment estellien, j'apprends alors que je suis courageuse. Et depuis je ne regarde plus les choses de la même manière. Et il me paraît venu le moment de mettre des mots sur tout cela, aussi lourd que cela puisse être pour les lecteurs...
Pour commencer l'année scolaire, j'ai choisi de quitter Aix, pour moi cela ne s'apparentait pas à du courage mais à du bon sens, quitter cette ville où je me sentais si mal, tellement agressée et fatiguée par les prix, les gens, le passé, les bruits, les touristes, les rues, la saleté, les apparences, les voitures, et j'en passe. C'était vital de partir de quitter cette ville qui représentait beaucoup d'échecs : amoureux, professionnels, personnels...Bref, j'ai pris mes cartons et mes souvenirs, j'ai pris mes envies de renaissances et de reconstruction. J'ai choisi une autre ville, une autre vie, sur une terre vierge de passé et de nostalgie. Je ne savais pas qu'aux yeux des autres cela pouvait s'apparenter à du courage. Mais il est vrai qu'en quittant Aix, je quittais aussi une certaine sécurité, certaines personnes importantes. Peut-être voulais-je me prouver qu'elles reteraient importantes quelque soient l'endroit où j'habite. J'ai cette tendance à m'éloigner des gens que j'aime, c'est peut-être ma façon de les aimer d'ailleurs. J'aime en quittant...Est-ce là du courage? Est-ce là ma façon de ne pas oublier d'être moi avant l'amour même que j'ai pour les autres et qui est souvent excessif ? Je pense là à ma famille, à ma meilleure amie, à Sophie, à Ga, à Anne et à tous ceux qui ont fait plus que croiser mon chemin.
J'ai longtemps cru que je ne pouvais être quelqu'un que l'on puisse aimer réellement, condamnée par cette certitude je mets un temps extrêmement long pour donner ma confiance entière aux autres. Je manque de courage vis-à-vis de ce que l'on peut penser de moi. Enfin peut-être devrais-je ici parler au passé. En effet, cette année sans me le dire vraiment, j'ai entammer toute nouvelle relation, quel qu'elle soit par un don entier et sans retenue. Et cela tant avec les élèves, que les collègues. Estelle peut être maladroite, drôle, piquante, moche, jolie (si parfois un peu), absente, enfant, adulte, grognon, souriante (très souvent), enseignante apte à tenir une classe, minutieuse dans sa préparation, à l'arrache (si si et ça marche aussi très bien), exigeante, coulante, pathétique, attachante...bref tant de choses que je n'arrivais pas à assumer dans ma nature même d'être de nature et de droit sur cette Terre, dans ce pays...Bref, je prends enfin le courage de m'accepter dans toute mon ambiguïté même. Je réalise là que sans quitter Aix je n'aurais sans doute pas pu accéder à tout cela.
Du courage il est vrai, aux yeux des autres il m'en a fallu une large dose pour affronter mon statut de non validée de l'Education nationale, affronter le défilé de visiteurs dans ma classe, affronter les entretiens, les critiques, les jugements, mais aussi et surtout les conseillers ici m'ont apporté de la confiance, des sourires, un regard extérieur, des encouragements. Tiens être encouragée , oui cette épreuve professionnelle m'a aussi fortement guider dans la voie du courage. Mes collègues n'y ont pas laissé leur part non plus, aurais-je pu tomber dans une école autre avec une place si évidente à prendre? Aurais-je pu avoir des collègues plus souriants, plus sincères, tant dans leur humour décalé, que dans leurs aides diverses et variées? Chacun à sa manière, m'a apporté ce que j'ai peut-être aussi eu le courage d'aller chercher....J'ai tendance à remettre mon mérite aux autres, ils ont contribués, tous et toutes, à ma naissance dans ce métier mais je dois aussi avouer avec courage que j'y étais prète. Je sais maintenant chaque matin au réveil que ce métier est pleinement le mien, il m'aura fallut du courage pour le dire enfin!
Je viens de me relire, un certain manque de courage à assumer ce message me pousse à ne pas le publier mais vu l'intitulé, je clique courageusement sur OK....

lundi 7 avril 2008

perles d'élèves... (1)

Ils ont entre 7 et 9 ans et ce sont des poètes.....des magnifiques poètes...avec leur innocence et leur envie de remplir l'implicite du contrat didactique : répondre quelque chose pour que la maîtresse sache qu'on a cherché quand même.... Voici quelques uns de leurs jolis jeux de mots involontaires et qui égaient toujours les moments de correction!!!! Je m'efforcerai par la suite de les noter plus régulièrement....pour vous mais aussi pour moi, pour ne pas les oublier....

Exercice d'orthographe en classe de CE1 avec une liste de mot que certains ont oubliés de consulter pour s'en aider en cours de route.... :
- Le féminin de "bon": M. : "bonbon"; G.: "pas bone".
- Entre le matin et l'après-midi : M. :"les nuages".
- Généreux, honnête, serviable : G. : "maman" (trop mimi, sauf que le mot à retrouver était brave....).

Retrouvez le sens de ces expressions (que nous avions bien vues et revues en classe...):
- avoir un poil dans la main : A. : " être bon en tout" (tiens c'est drôle j'avais pris cet élève en exemple pour illustrer ses moments ou il a la flemme de copier les leçons au tableau et il a associé ça à être bon en tout...intéressant.....)

Voilà, c'est tout ce qui me revient pour le moment...je joins ici une petite photo de ma classe, en U...comme unique, union, unité, un, uno, université, universel, ... (mots trouvés par les gamins..)